Le cœur s’égare
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Extrait : CHAPITRE PREMIER
Parce que le soleil de mai la drapait d’une chape d’or, parce que les tilleuls de la place frissonnaient de toutes leurs feuilles, vert amande et gris duveteux, la petite église se faisait plus jeune et plus belle, et trois marches branlantes et ébréchées de son porche rayonnaient de toute la blancheur de leurs dalles, lavées à grande eau par le sacristain, dès le petit jour.
Par le vieille porte vermoulue, qui s’ouvrait lentement en grinçant sur ses gonds rouillés, jaillirent les premières mesures d’une marche nuptiale hachée par un harmonium poussif, et les mariés apparurent. Ils s’arrêtèrent un instant, éblouis par l’éclatante lumière, sur la première marche. Michèle, dans une longue robe d’un bleu profond, très simple, mais qui ne laissait rien ignorer de son corps parfait, paraissait plus grande encore, et l’auréole de ses cheveux bouclés la nimbait d’or fauve. Son compagnon, près d’elle, long et mince, portait l’habit avec une nonchalante élégance.
Quelques badauds, des gamins pour la plupart, crièrent : « Vive la mariée ! » et Philippe leur lança une poignée de piécettes qu’ils se disputèrent avec des cris de joie. Puis, d’une légère pression sur le bras de Michèle, il lui fit reprendre sa marche…
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Informations complémentaires
Poids | 60 g |
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Auteur | |
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Numéro de parution | 17 |
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Date de parution | 1er Trimestre 1948 |
Pages | 32 |
Dimensions | 12,5 cm x 15,5 cm |