Le rêve d’une mère

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Extrait : CHAPITRE PREMIER
Comme elle traversait la terrasse, d’où la vue s’étend par-dessus la petite ville de Saint-Paul-Trois-Châteaux, jusqu’à la colline qui supporte la chapelle e Sainte-Juste, Mme Gervais s’arrêta soudain, son attention sollicitée par une auto qui, à quinze cents mètres de là, débouchait sur la route blanche.
— Serait-ce enfin Frédéric, murmura-t-elle.
Elle s’accouda à la balustrade de pierre.
L’auto avançait rapidement. Elle reconnut le vieux tacot de Blazille, le garagiste qui fait la location, mais elle ne pouvait distinguer encore s’il y avait quelque voyageur dans cette antique conduite intérieure.
Quittant la route, l’auto s’engagea dans le petit chemin qui conduit au château, et cette fois elle ne voulut plus douter : ce ne pouvait être que lui !…
Alors, elle descendit les degrés, traversa le jardin et arriva devant la grille, comme justement l’auto s’y arrêtait. Un grand jeune homme, d’une trentaine d’années, vêtu d’un costume de voyage, et portant une élégante valise à la main, en descendit, qui tout de suite se précipita dans les bras de la vieille dame…