La Belle Armande

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Extrait : CHAPITRE PREMIER
M. et Mme Langeroy qui, depuis deux mois, habitaient Saint-Mandé, chez une cousine très riche, souffrant d’une affection du coeur, rentraient après une courte absence motivée par les raison les plus graves, auprès de leur vieille parente.
Armande Langeroy, une brune plantureuse, de trente-quatre ans, entra la première dans le jardin.
— Comment cela va-t-il ? demanda-t-elle d’un air inquiet à la petite bonne qui était venue leur ouvrir.
— Pas plus mal, répondit celle-ci, au contraire, bien que Madame soit très tourmentée de ne pas recevoir de vos nouvelles.
— Ah ! pauvre cousine ! fit la jeune femme.
— Oui, appuya Victor Langeroy sur le même ton ; et penser qu’il faudra tout lui dire !
Les deux arrivants venaient d’apercevoir dans l’encadrement de verdure d’une fenêtre ouverte, la cousine, couchée sur sa chaise longue, la tête soutenue par deux oreillers. En les reconnaissant, elle se souleva, porta la main à son coeur, puis retomba en arrière…